En fond de chaîne les 3000 de Gavarnie... Taillon... |
Le Bergons vers le sud
En fond de chaîne les 3000 de Gavarnie... Taillon... |
Deux bouquins à dévorer pour cet automne...
Celui de Louis Oreiller (ex contrebandier, bûcheron ou encore garde forestier) se confiant à Irène Borgna ne vous laissera pas de marbre. Cet ouvrage nous livre les pensées d'un homme qui a connu la montagne de l'après guerre jusqu'à nos jours et qui témoigne d'un changement pas vraiment bénéfique au fil des années. Les peuples ne prennent plus le temps de vivre et de connaître la nature seule la rentabilité existentielle les préoccupent.
Sans y être "barbant" Louis Oreiller nous fait toucher du bout de sa pensée aux problématiques actuelles.
Sans aucun doute l'un des meilleurs livre de l'année... une réflexion toute en poésie.
Louis Oreiller et Irène Borgna
Là où l'horizon est plat je ne tiens pas aux éditions GLENAT
Autre salle autre ambiance avec le récit de Djalla Maria Longa. L'ariégeoise nous relate l'histoire vécue avec ses parents qui ayant pris la décision de vivre en autarcie au fin fond des Pyrénées au milieu des années 80 vont embarquer leurs enfants dans une existence tout aussi sauvage qu'improbable!
Entourée de ses 7 frères et soeurs Djalla découvrira les bienfaits et les travers de la vie au fur et à mesure qu'elle grandira... Vie moderne ou pas telle est la question que l'auteur se pose au fil des pages. Un livre surprenant.
Djalla Maria Longa "mon enfance sauvage"
aux éditions GLENAT
C'est la rentrée pour L'Alpe! Direction les contrées obscures et angoissantes des Alpes... là où se sont déroulés les pires méfaits.
Tout y passe des sorcières au grandes affaires criminelles vous ne vous endormirez plus de la même façon après la lecture de ce numéro 106!
On y trouve aussi un article très intéressant sur l'ami Otzi apparemment assassiné lui aussi et découvert un peu par hasard sur un glacier des alpes autrichiennes il y a quelques années déjà.
Tout un monde criminel dans une revue d'une centaine de page...
L'Alpe N106
aux éditions Glénat
Si après tout cela il vous reste une once d'humanité direction le monde sauvage avec lequel vous passerez l'année 2025...
Monica Dalmasso vous livre ses meilleures photos et son amour de la nature tout au long des semaines de la prochaine année.
Agenda Montagne
Sauvage!
aux éditions Glénat
Tout sur Villacampa!!! Si vous ne connaissiez pas il est temps de découvrir l'univers de cette fabrique de skis (mais pas que!) basée non loin de Pau. Villacampa
s’inspire de la marque disparue Villecampe, marque créée au siècle
dernier par un certain Félix Villacampa qui lui aussi fabriquait des
skis en frêne. Pour y voir plus clair on a rencontré Jack Fauvel le fondateur de la boîte!
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
Deux
choses sont à distinguer : l’atelier (la manufacture à Félix SAS ) et
sa marque Villacampa-Pyrénées. Ainsi l’atelier a la capacité de
fabriquer pour d’autres marques et d’autres produits. Plus largement
notre entreprise a développé une connaissance du bois et un savoir-faire
appliqué à ce matériaux mixant travail de menuiserie et travail
composite, un alliage de tradition et de contemporain.
D’où vient le nom ?
Le nom de la marque, comme de l’atelier, évoque ce personnage qu’était félix villacampa. Un visionnaire qui a rencontré des norvégiens à skis et a très vite eu le sentiment que ces planches à skier avaient un potentiel. Il a créé sa propre marque Villecampe et l’entreprise s’appelait alors la manufacture pyrénéenne de skis . L’erreur de grammaire dans le nom de l’entreprise est un clin d’œil au caractère rural de l’entreprise et la première gamme s’appelait FLX ( on se rattrapait en disant qu’on fabrique des FLX … )
Quel type de clientèle vise les skis Villacampa ?
Avant tout nos produits s’adressent à des passionnés, des esthètes qui s’engagent en faisant l’acquisition d’un produit artisanal d’une part, mais aussi fabriqué en France. Le fait que nous travaillons de façon à impacter le moins possible l’environnement est un plus.
Comment s’articule votre gamme skis ?
Nous avons 6 modèles dont certains se déclinent en plusieurs tailles. Seul le Nieve Real n’est disponible qu’en 179. On couvre 90 % de la demande du ski de piste au ski de randonnée , jusqu’à la pratique du freeride.
Vos skis sont totalement fabriqués à Bizanos ?
Oui tout est fabriqué à la main à Bizanos. Il faut se représenter qu’une planche de frêne en bois massif est transformée en skis. Le bois est présent dans le noyau, les chants et le top sheet. C’est le genre de chose qu’on ne perçoit pas sur des skis sur étagère … d’ailleurs je vous mets au défi de trouver des skis bois en boutique classique.
L’écologie semble être un sacerdoce pour Villacampa?
En effet c’est important. Dans le tout premier cahier des charges nous avions sourcé un ensemble de composants « très bio » : liège, lin, résine bio … sauf que dans la contrainte mécanique et les conditions de froid sur neige cela ne collait pas forcément. Nous avons du faire du rétro-ingeniering pour identifier ce qui allait tenir dans le temps. L’idée était de faire un ski increvable et non, pas un ski jetable. Depuis 2016, nous avons assis le process et stabiliser notre méthode fabrication. Tout cela prend du temps. Un industriel rappelle des centaines de paire c’est un accident industriel un artisan rate 3 paires et c’est perçu comme un scandale !
Pensez-vous que de nos jours les « petites » structures puissent rivaliser avec les gros trusts du marché ?
Je ne pense pas que le terme « rivaliser » convienne il s’agit de coexister… en terme de marge brute les artisans seront toujours plus chers, en particulier si on fabrique en France.
En revanche, il est intéressant que la pratique se démocratise et des premiers prix se conçoivent même si au final le bilan carbone est énorme pour des paires fabriquer en Chine ou à l’autre bout de l’Europe. En tout cas, notre atelier n’aura pas la capacité de produire des milliers de paire de skis. Pour l’instant, on est en capacité de faire jusque 300 paires par an.
Apparemment vous ne fabriquez pas que des skis… ?
Effectivement, nous avons dû nous adapter post-covid … Nous avions déjà une gamme de planches à roulettes , des skates vintage typé comme les woodyboard des 70’s. Elles sont réalisées à partir de nos chutes de bois… on réalise aussi des raquettes de Frescobol un sport de plage brésilien où la personne avec laquelle vous jouez est votre partenaire ! Je trouve la démarche essentielle dans le sport jouer avec … et pas forcement contre, d’ailleurs l’idée de compétition me dérange!
Nous avons aussi conçu des luges , une raquette de trappeur, des surfs et un cadre de vélo en bois ! en bois et carbone car les Pyrenées sont une terre de skis et une terre de vélo.
Comment se passe l’élaboration d’un modèle chez vous ? des tests ?
En fait notre gamme a évolué sur la base d’un process de fabrication. Tous nos noyaux sont conçus de la même façon avec des largeurs de tasseaux différentes en fonction du programme de destination des planches. L’essentiel n’a pas trop bougé depuis nos débuts toutefois nous bénéficions de l’expertise de William Cochet freerider pro et des professionnels pour orienter nos choix : plus large ici ou là, plus rigide … plus léger et oui on teste et on fait tester! Nous avons arrêté les skis test en station ouvert et gratuit à tous et privilégions ce que j’appelle les rendez vous privés: nous prenons le temps de skier avec des testeurs sur rendez-vous pour leur expliquer notre démarche et pour qu’ils comprennent les particularités d’un ski souple et léger en bois.
On a connu quelques tentatives pyrénéennes (plus ou moins réussies) dans la fabrication de skis… le secret de Villacampa ç’est quoi ?
Alors de quoi parle-t-on ? ou plutôt de qui ? Il y a eu la tentative de SPY ( Shaper Pyrénéen ) des skis en titanal … il y eu des protos, de l’argent public sous forme de subvention et puis rien . Ils ne s’étaient pas posés la question de qui fabrique, qui vend ? comment ? Puis il y a eu Desman mais ils ne fabriquaient pas … les skis étaient industriels et fabriqués en Italie chez Blossom, de qualité certes mais ce n’est pas la même histoire.
Pour Villacampa la finalité était de faire revivre un savoir-faire et donc de …. FAIRE et puis l'essentiel était et reste de créer de l’emploi local! Il y a eu jusque 4 salariés avant la covid. Aujourd’hui l’équipe est réduite il y a deux salariés mais nous sommes toujours là ! C’est peut être là le secret rester authentique et garder le cap. Nous on fait de A à Z … on aime ou pas mais c’est véritable ! On a trop longtemps souffert du syndrome de l’imposteur maintenant nous avons atteint une maturité et on joue plus à fond la carte de l’exception notamment en travaillant des bois précieux tels le chene des marais un bois vieux de plusieurs milliers d’années très noir ou les skis en ébène blanc du Laos , un bois précieux rare en grande taille plutôt utilisé en lutherie
Des nouveautés prévues pour l’hiver 24/25 ?
On a un double spatules sur la base du nieve real pour du freestyle en parc le Monte Real , noyau Frene -pauwlonia
Que peut on vous souhaiter pour les années à venir ?
De vendre un peu plus de skis et de notamment renouer avec notre premier gros client qu’était le club med qui louait nos planches en mode premium. Peut être aussi de poursuivre notre développement autour de notre offre masterclass.
La masterclass ce sont 3 jours en immersion dans notre atelier pour fabriquer soi-même sa paire de skis. C’est unique en France … ou presque je ne sais pas si RoninSKi le fait toujours?
N'hésitez pas à faire un tour sur le site... page fb et tout et tout!!!
https://www.villacampa-pyrenees.com/
Crédits:
Velo : laurent ferrière
Photo produit
Cyril garrabos
Credit photos : skieur en action, William Cochet / Bioskieur
Atelier Manufacture a felix
Skieur pose : PY Dallas
Que ce soit en hiver ou en été le secteur Gréziolles se révèle comme une promenade idéale pour tout fan de montagne cherchant des paysages exceptionnels.
Pour un peu plus de 700m de dénivelée vous passerez un sacré un moment exceptionnel... même si suivant la période le secteur est très fréquenté!
Départ du virage du Garet à Gripp.
Organisé en quatre gros chapitres l'ouvrage vous oriente vers les nouveaux enjeux et futures solutions que nous devront appliquer dans un avenir très proche. Vivre avec le dérèglement climatique, que l'on ressent de plus en plus sur nos territoires terrestres, sera la prochaine étape l'histoire de l'humanité.
Le grand guide de la météorologie et du climat
chez Glénat Editions